LES

BUVEURS

D'AIR

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Après l'Espagne, la Grèce...
samedi, 16 février 2013

Après l'Espagne, la Grèce...

Légende photo : le port de Bari, en Italie, première étape vers la Grèce

 

A peine rentré d'Espagne, Emmanuel Bourgeois a juste eu le temps de régler les affaires courantes, et de recharger le camion pour prendre la route de la Grèce. Les deux-trois sorties qu'il a réalisées sur place ont conforté son analyse del'écurie. Les chiens sont prêts.

 

Mais la route de la Grèce est longue. Sans s'arrêter, sauf pour les pauses obligatoires, il faudra au moins 2 jours de camion. Un sacré périple en perspective !

 

Aussi, Manu s'est assuré la complicité d'un vieil ami, en la personne de Jean-Michel Dovergne, promu sur le champ chauffeur principal.

 

Jeudi, c'est le jour "J" !

L'équipe des Buveurs d'Air prend la route du sud-est, puis direction l'Italie plein sud, et plus spécialement, le port de Bari, où tout le monde embarquera pour la Grèce.

 

Bari est la capitale de la région des Pouilles ; c'est une ville au passé chargé d'histoire, qui compte près de 500.000 habitants.



Port romain dans l'antiquité, elle fut ensuite byzantine jusqu'en 1071, époque à laquelle le normand, Robert Guiscard, s'en empara. Dès lors, le port est devenu un point stratégique lors des différentes croisades, notamment pour embarquer les soldats et le ravitaillement.


L'architecture de la ville témoigne de ces différentes influences. Ainsi, la basilique de Saint Nicolas, dont le début de l'édification remonte au XIe siècle, abrite les reliques du saint, et constitue un des premiers exemples d'architecture normande dans la région.


La cathédrale romane date du XIIe environ.

Bari conserve aussi un quartier médiéval typique, aux ruelles blanches, proche du port, le Borgo antico.

 

Cependant, Manu et Jean-Michel n'ont pas vraiment le temps de s'attarder pour faire du tourisme.

 

Après 22 heures de route, dans la pluie, le brouillard, la neige, mais aussi le soleil, ils parviennent enfin à destination. Comme ils l'avaient envisagé avant le départ, ils ont limité les pauses au strict nécéssaire pour sortir les chiens et se sont relayés pour la conduite. La bateau est un superbe bâtiment et l'embarquement se déroule parfaitement.

 

La traversée dure près de 9 heures, mais la méditérannée étant calme, le voyage est agréable : Même pas mal au coeur  dira Manu !

 

Il est 6 heures, quand la côte grecque arrive à portée de main. La pluie attend notre équipe et pour corser le tout, il ne fait pas bien chaud !


Dernière soirée andalouse !
lundi, 04 février 2013

Ce matin, le camion de Manu roule vers Tolède.

 

Hier, pour la dernière soirée, Manu a diné avec Patrick Teulières et un autre ami, André Milhau, éleveur de setters anglais sous l'affixe "de Malause" et dresseur dans la région de Toulouse. Il était accompagné d'Audrey Champetier, une jeune fille passionnée par le chien de sport.

 

Comme on pouvait s'y attendre, la conversation est allée bon train sur ... le chien, ou plutôt les chiens, car chaque compétiteur est un cas unique, mais aussi sur la cynophilie en général. Des échanges riches et intéressants car André pose un regard lucide l'évolution du monde des fields.

 

Manu a également pu apporter quelques éléments sur le sujet après sa conversation, dans l'après-midi, avec Rudy Lombardi, dresseur italien, à forte personnalité. Ce dernier est réellement inquiet sur le devenir des fields, car la crise aidant, il y a peu de nouveaux propriétaires de chiens de compétition. Mais, paradoxe, les jeunes dresseurs en grande quête sont toujours plus nombreux !

 

La raison : la starification, du chien comme de son conducteur ! En faisant de la grande quête, la discipline reine, tout le monde veut un chien de grande quête, en ignorant que le véritable chien de grande quête est presque aussi rare que le tréfle à quatre feuilles !

Du coup, on assiste à la fabrication de chiens de grande quête ; les dresseurs sont poussés par les propriétaires, qui veulent absolument voir leur chien dans cette discipline.

 

Voilà pourquoi aussi Manu avait été si surpris du niveau très bas des chiens italiens dans la grande quête. Tout s'explique, puisqu'en fait ces chiens sont des chiens de quête de chasse auxquels on a appris à prendre de plus en plus de terrain. Le chien va loin, c'est vrai, mais de façon mécanique, sans instinct, sans brio et surtout sans avoir forcément les autres capacités nécessaires à la réussite : analyse, prise de décision, autorité,... qui doivent obligatoirement être décuplées chez le chien de grande quête, tellement les chose vont vite !

 

Rudy a continué d'expliquer que dans chaque camion italien, il y avait, en général, la moitié des chiens qui ne sont de véritables trialers ! En fait ce sont des chiens de quête de chasse classique ! Autant de constatations qui conduisent le dresseur italien à plaider pour réserver la grande quête aux vrais trialers, même si leur galop est moins styliste.

 

Par contre, le circuit classique devrait mettre en scène des chiens très stylistes dans leur galop et dans la prise de points. Ces épreuves seraient jugées par les meilleurs juges pour redonner du prestige à la discipline. Rudy Lombardi et quelques grands noms chez les dresseurs italiens, comme Pezzotta, Girandola,... sont prêts à participer à ce type d'épreuve. L'idée serait de faire courir un jour sur deux, pour optimiser le système : chien pouvant récupérer plus facilement le lendemain de l'épreuve, terrains moins sollicités, donc oiseaux plus calmes,... et surtout "crème" des juges !

 

Rudy n'a pas caché non plus que le monde des fields était à bout de souffle en Italie, et qu'il craignait beaucoup pour l'avenir, car il semble impossible de poursuivre dans cette direction, tout comme il est aussi de plus en plus difficile de transmettre cette belle passion !

 

Autant de réflexions qui confortent les observations de terrain de bon nombre des dresseurs français.

 

Pourtant, des signes d'espoir subsistent, lorsque l'on voit certains cynophiles avertis et de renom se former pour devenir juge de grande quête. C'est le cas de François Boitier, dresseur reconnu, qui réalise actuellement des assessorats pour devenir juge suisse de grande quête.  Ses premières impressions sont excellentes, signe que tout n'est peut-être perdu partout ! Et comme c'est une fine cravache, avec une excellente analyse des parcours...


Concours Printemps Espagne 2013
dimanche, 03 février 2013

Contenu de l'article.


Dernier regard sur Marchena...
dimanche, 03 février 2013

Les quatre jours de compétition à Marchena sont terminés et pour chacun c'est l'heure du bilan, fait de satisfactions ou de désillusions...

 

Les premières pensées de Manu vont d'abord vers Pauline, sa collaboratrice, qui a assuré son travail avec beaucoup de professionalisme pendant l'ensemble du séjour en Espagne, et de surcroît avec le sourire ! Levé tôt, couché tard, dehors qu'il fasse soleil, pluie ou vent glacial,... pendant un mois, les conditions ne sont pas faciles. C'est d'autant plus rassurant pour un dresseur de savoir que les tâches qu'il a demandées seront parfaitement assumées et que les chiens, qui sont de véritables athlètes, bénéficient d'un second regard afin que rien de ce qui concerne leur forme et leur santé n'échappe à personne.

 

S'agissant des chiens, bien que le résultat ne soit pas toujours à la hauteur des espérances (mais ce ni la première fois, ni sans doute la dernière fois qu'un sentiment de déception apparaît), le bilan est largement positif. Exceptée peut-être la jeune irlandaise, qui ne pouvait aligner 4 jours consécutifs de compétition à son âge, tous les autres étaient bien dans la note, brillants, avides de trouver les oiseaux, ...

 

Alors, pourquoi au final, cette impression, déjà ressentie d'ailleurs, que des chiens comme Démon, Banco, Chivas,... sont passés à côté, pour ne pas dire qu'ils ont été purement et simplement spoliés ?

Ce n'est pas la première fois que les dresseurs français parviennent à cette conclusion et déplorent l'absence de compatriotes dans le jury. Composé essentiellement d'italiens et d'espagnols, celui-ci est-il réellement sous influence ?

 

Pas question de mettre tout le monde dans le même panier. M. Geminiani, par exemple, après chaque parcours, a donné son avis sur la prestation du chien. Cette prise en considération du chien est aussi une forme de respect pour le présentateur, est constitue un grand pas. Mais il reste du chemin à parcourir...

 

Aussi, pour en avoir le coeur net, Emmanuel Bourgeois et Patrick Teulières ont rencontré Olivio Nobilé, juge italien mais aussi cynophile de renom. C'est en qualité de vice-présidents de l'association des dresseurs professionnels que nos deux amis ont évoqué le problème qui mine depuis trop longtemps les fields, et notamment la grande quête, en Espagne.

 

Pas de rancoeur ou de regrets, mais juste la volonté de dire les choses simplement : comment ne pas être amer lorsque certains juges ne daignent même pas regarder le chien qu'on leur présente ? Les dresseurs français ne viennent pas pour servir uniquement de faire-valoir aux compatriotes de certains juges dans les épreuves à CACIT !

 

C'est avec une oreille attentive qu'Olivio Nobilé a écouté ses deux interlocuteurs et promis de faire en sorte que ces situations ne se reproduisent plus.

 

Message reçu. Affaire à suivre !


Fender, comme un grand...
dimanche, 03 février 2013

Fender, comme un grand...

Légende photo : Fender a fait une entrée très remarquée en grande quête, en gagnant une RCACT lors de sa première présentation !

 

 

Un vent froid souffle sur Marchena pour cette dernière journée de concours. Manu est sur les mêmes terrains qu'hier : une belle plaine ouverte, mais avec des densités d'oiseaux très disparâtres.

Le juge de centre est de nouveau Géminiani.

La batterie compte quelques adversaires sérieux, avec entre autres Patrick Teulières, Jérôme Monge, Rudy Lombardini et JC Bertrand.

 

Du côté du camion, quelques changements sont aussi intervenus, avec le retour de Fender. José Luis Sanz, qui le présentait jusqu'alors en quête de chasse, a été hospitalisé en urgence pour un abcès dans la bouche.  Comme Fender était plutôt dans la note de la grande quête ces derniers jours, Manu décide donc de le présenter dans cette discipline.

Parmi les jeunes, Four Rose a encore besoin de préparation, aussi elle sera au repos aujourd'hui.  Même chose pour Ethik, mais une raison différente : le chien s'est foulé un doigt !

Pour les autres, tous les espoirs sont permis...

 

Eliott démarre la série et réalise un beau parcours, peut-être un peu moins équilibré qu'hier, mais surtout sans occasion.

 

El Cordobès est grand, avec un point, comme Banco, explique Manu, mais à force d'être toujours plus grand, pour espérer trouver les perdrix, on finit par l'être trop, enfin, du moins pour les juges !

 

Eden est bien dans la note, comme à son habitude. Après une pose d'arrêt, le setter remonte et verrouille un point avec une classe folle. Tout ça pour un "Très Bon" au final, car le juge du centre estime que le chien a trop ouvert !

 

Dylan doit s'y reprendre à deux fois pour un parcours complet. Après un point dans la première partie du temps, il termine ensuite son tour avec beaucoup de prises de risques, notamment dans la latéralité. Au final, le jury lui donne un 3ème prix excellent.

 

C'est ensuite le tour de Fender, qui a bien l'intention de ne pas rater son arrivée dans la cour des grands. A peine découplé, le chien s'installe immédiatement sur le terrain et prend un point avec une maturité surprenante. Son parcours s'achève sur cette belle note et c'est une réserve de CACT, qui vient très justement récompenser sa prestation et ses débuts en grande quête.

 

Enfin, "Monsieur" Démon entre en piste, bien décidé à clôre le spectacle en beauté. Immédiatement, le chien crée l'émotion et au fil des minutes l'amène à son paroxysme. On craint le pire à chaque foulée, tellement Démon prend tous les risques. Un premier point acquis, on tremble de nouveau, lorsqu'il repart de plus belle ! Un vrai démon ! Le second point arrive, de même facture que le premier ... La trompe du juge sonne enfin le terme du parcours et Manu raccroche son chien. Il a encore la chair de poule, tellement le parcours était brillant ! C'est pour vivre ces émotions si rares, ces instants si  précieux où l'on se dit que tout peut basculer parce que le chien est toujours sur le fil du rasoir, qu'il fait ce métier. Alors, lorsque le jury n'y voit qu'un "Très Bon", il se dit que l'audace et le brio sont peut-être moins importants, pour certains juges, qu'une leçon parfaitement apprise et surtout récitée sans âme !

 

Chivas, qui fait un joli parcours, se voit aussi ramener au "Très Bon".

 

Les chiens du jour : Giotto, le pointer mâle de Testa, gagne le CACIT et Eros, le setter anglais mâle de Pesotta, emporte la réserve.


Bravo Eliott...
samedi, 02 février 2013

Bravo Eliott...

Légende photo : Troisième prix excellent pour Eliott, qui reste bien concentré dans cette compétition.

 

Cette troisième journée de compétition à Marchena s'est déroulée sous le signe du changement. D'abord, les conditions météoroliques sont devenues plus difficiles car le vent est monté. Un vent fort, tout aussi perturbant pour les chiens que lorsqu'il n'existe pas. De surcroît, aujourd'hui, il a fait froid. Le mercure a chuté brutalement et les oiseaux sont devenus plus nerveux.

Le jury est italien et il est 11 h 20 lorsque les premiers chiens sont appelés.

Aujourd'hui, le concurrent le plus dangereux dans la batterie de Manu est Girandola. L'impression est d'ailleurs rapidement confirmée sur le terrain. L'italien présente de véritables chiens de grande quête et pas des "quêtes de chasse rallongées", comme on en voit trop souvent dans les épreuves. La grande quête, c'est d'abord un esprit, un mental et pas seulement que des pattes ! Manu est donc très agréablement surpris, car jusqu'alors il était plutôt resté sur sa faim en observant la concurrence italienne.

 

El Cordobès attaque. Le chien est un peu compact dans sa foulée et il file loin sur les côtés. Cette emprise de terrain l'amène à ouvrir et il laisse un couple.

 

Dylan, qui lui succède, déroule un grand parcours et prend un excellent point. Malheureusement, la suite est moins glorieuse et l'oubli d'un second couple l'élimine.

 

Eliott, qui n'avait pas eu de chance hier, semble mieux loti aujourd'hui. La quête est bien équilibrée et cette fois, les rouges sont sur le terrain. Le point est excellent et, au final, c'est un troisième prix excellent qui récompense la prestation du chien.

 

Démon prend à son tour possession du terrain. Belle quête, bonne occupation du terrain, le début de parcours est plaisant. Démon est avide de trouver les oiseaux et comme il ne les trouve pas dans sa foulée, il augmente la prise de terrain ! La sanction ne tarde pas : trop grand !

De son côté, Eden en refusant le patron, s'élimine également.

 

Enfin, Ethik et Four Rose n'ont pas courru. Pour ces deux-là, c'était journée de repos.

 

Merci à Franck Ginestet, qui a avancé le camion de Manu. C'est toujours une aide très appréciée, lorsque les présentations s'enchaînent.


Journée sans "suerte"...
vendredi, 01 février 2013

Journée sans

Légende photo : Malgré tout son talent et une prolongation du temps, Eliott n'a eu aucune occasion !

 

 

Pour cette seconde journée de concours à Marchena, le vent est pratiquement complètement tombé et le mercure a encore grimpé un peu plus. Les premiers chiens sont découplés vers midi et comme hier, Manu retrouve un jury composé d'espagnols et d'italiens.

C'est Dylan qui entame les hostilités face à un chien de Rudy Lombardi. Ce dernier semble être le principal concurrent de l'écurie de Manu. Hier, son Rapace del sole s'est octroyé le CACIT. Manu n'a pas l'habitude de commenter les classements mais il est certain que l'absence de juges français ne joue en pas en faveur des chiens de notre hexagone.

Seule consolation, Patrick Teulières est dans son concours. Au moins, la journée sera agréable. Côté bonne nouvelle, Manu a aussi appris le 3ème prix excellent obtenu, hier, par le jeune Romain, en quête de chasse ; une belle récompense pour ce jeune passionné !

Nullement impressionné, Dylan déroule son parcours et essaie de prendre le meilleur sur son adversaire du moment. Mais la chance n'est pas à ses côtés. La trompette du juge vient de retentir. Un couple a volé dans le lacet et le chien est éliminé ; pourtant techniquement, le chien ne pouvait prendre ce point.

 

Lorsque le tour de Démon arrive, il n'y a plus un souffle de vent. Voilà qui n'est guère fait pour rassurer Manu. Un pointer comme son lascar n'aime pas ça ! Car ce n'est pas un chien à attendre que les choses arrivent, comme le dit si bien son confrère et concurrent du moment, César Villamiel, qui présente Dune. Comme il fallait s'y attendre, à peine découplés, les deux chiens essaient d'aller chercher le vent dans leur ... dos !

Le juge espagnol sauve une première fois la mise et les deux dresseurs relachent leurs chiens. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, nos deux cabots foncent à nouveau chercher un vent qui est quasiment nul ! La sanction tombe aussi vite : éliminés pour cause de quête irrégulière !

Le temps a passé et les juges décident de casser la croûte.

Après la pause, c'est au tour d'Eden d'entrer en piste. Le chien affiche une belle condition et rapidement, il concrétise avec un joli point. Son début de parcours est prometteur, mais ensuite un oiseau oublié l'élimine.

Four Rose et Ethik prennent tour à tour le terrain. Cependant, leur prestation est inférieure à celle d'hier, aucun regret donc pour ces deux-là aujourd'hui.

Par contre, Eliott affiche la forme des grands jours. Tout est parfait, mais la poisse est là aussi. Malgré une prolongation du temps, il ne rencontre aucune occasion.

El Cordobès laisse un oiseau que les juges mettent à l'envol en marchant.

Bref, pour reprendre la conclusion de Manu : "journée sans suerte !"

Pour autant, les français n'ont pas démérité à l'image de Patrick qui conduisait Banco à la victoire. Le parcours était tellement fabuleux, avec un excellent point, que tout le monde y croyait... Mais au final c'est un surprenant 3ème prix excellent qui lui est décerné ! Dommage, car tout y était !


1er jour de grande quête à Marchena
jeudi, 31 janvier 2013

1er jour de grande quête à Marchena

Légende photo : Gros parcours pour El Cordobès aujourd'hui

 

Jeudi 31 janvier. Un vent correct et le soleil sont présents à Marchena, pour cette première journée de concours qui concerne les chiens de grande quête. En réglant ses engagements, Manu est surpris : l'an dernier, il payait 35 €, cette année, c'est 40 €. Inflation ? peut-être ! En tout cas, c'est sûr, la crise a bon dos !

 

12 h 30. Le jury, composé de juges espagnols et italiens, autorise les premiers chiens à découpler. Rapidement, on constate que la densité d'oiseaux est faible. Le mercure continue à grimper tout au long de l'après-midi.

 

Dylan de la Sauvignère prend deux jolis points, malheureusement, il oublie un isolé ; pas de chance !

 

Eliott et Ethik sont bien dans la note, mais malheureusement, ils n'ont aucune occasion.

 

Même scénario pour la jeune irlandaise, dont c'est le baptème du feu. Malgré une belle prestation pour un premier concours, Four Rose n'a pas d'occasion.

 

Démon joue le tout pour le tout, mais la passion l'entraîne trop loin...

 

Pas de chance non plus pour Eden, également éliminé. Le setter anglais réalise son parcours en deux étapes et prend deux excellents points. Cependant, il lui arrive la même mésaventure qu'à Dylan.

 

El Cordobès, sur qui repose désormais tous les espoirs de ce premier jour, déroule un parcours énorme. Le chien est bien, la complicité est parfaite, mais encore faut-il trouver ces diables de rouges, qui se sont faits forts discrets depuis le début de la journée. Les minutes passent et le chien est toujours aussi concentré dans la recherche des oiseaux. La quête est aussi étendue que régulière et on sent toute l'intelligence du grand cabot dans ce parcours de haute volée. Mais rien n'y fait, la plaine est vide. On est presque au bout du temps et au bord du chemin on ne peut s'empêcher de pester contre le nouveau "P.O." qui se profile...

Effectivement, la trompette du juge vient de signifier la fin du concours, mais dans le même instant, El Cordobès vient de se statufier. Manu court servir le chien, qui attend sagement. Un couple de perdrix rouges jaillit des blés dans la lumière du soleil. Le chien reste sage à l'envol et au feu. Ouf, c'était moins une quand même !

Le soir, c'est un premier prix Excellent qui récompense la prestation d'El Cordobès.

 

La compétition se poursuit demain, mais il est certain que le manque d'oiseaux va pénaliser de nombreux chiens ce printemps en Espagne.

 

 

 


Concours Printemps Espagne QC
jeudi, 31 janvier 2013

Concours Printemps Espagne QC

Fender de la Sauvigniere à JC BOLLOCH est présenté à Marchena par José Luis SANZ.

31/01/2013: EL

 

Pour la première journée, Fender s'est très bien comporté. Il ne fait éliminer sur un patron qu'il ne pouvait prendre, étant au dessus, dixit son conducteur José Luis Sanz

 


  1/02/2013: PO

 

Pour cette seconde journée, Fender a rempli le contrat et son conducteur était satisfait après ce parcours de grande classe. Seulement, lorsque les oiseaux ne sont pas là, on a beau être brillant... ça ne suffit pas !

 


  2/02/2013:EL

 

Fender était en forme pour cette nouvelle journée à Marchena. Malheureusement, le chien s'est crû en grande quête. Verdict du juge : trop grand ! Conséquence : éliminé !

Mais bon, qui peut le plus, peut aussi le moins... et dans ce sens c'est plus facile à ajuster que dans l'autre !

 

 

 


  3/02/2013: 1ère présentation en GQ  RCACT 


L'entrainement s'achève, demain commencent les concours...
mercredi, 30 janvier 2013

L'entrainement s'achève, demain commencent les concours...

Légende photo : Laurick et Manu ont entrainé plusieurs fois en couple. Jeudi 31 janvier, ils seront à Marchena.

Vendredi 25 janvier, la douceur a laissé la place à la furie des éléments, qui se sont déchainés. Avec la pluie, le paysage est devenu dantesque et on s'enfonce dans les terrains à chaque pas. Laurick, qui est venu rejoindre Manu pour entrainer ses chiens en couple, se dit que leurs compagnons doivent des guerriers, comme eux-mêmes d'ailleurs le sont, pour affronter la tempête. Les deux dresseurs sont quand même légèrement inquiets, mais maintenant que la date des concours est proche, il faut bien travailler dans ces conditions très particulières, qui peuvent aussi être identiques le jour de l'épreuve.

Tous deux croisent donc les doigts en découplant mais leurs craintes sont vite oubliées. Les chiens sont tout de suite dans le coup et cherchent à faire plaisir. Pas de doute, le travail a payé et les chiens disposent tout à la fois des conditions physiques et mentales et de la technique pour fournir la prestation demandée. Après, bien sûr, il y a la part de chance qui accompagne, ou pas, chaque parcours...

Manu et Laurick sont donc raisonnablement confiants et leurs échanges, toujours très enrichissants, se poursuivent au fil de l'entrainement.

Samedi 26 janvier, Manu est allé au grand Hôtel de Puerto Real accueillir ses clients. Nathalie et Jean-Jacques Martel, propriétaires de Galice des Buveurs d'Air, sont venus suivre les entrainements pendant quelques jours avec un de leurs amis, Arnaud Leroy.

Même si Manu est toujours légèrement stressé, tellement il a coeur que les choses se déroulent le plus parfaitement possible, il apprécie ces rencontres, car c'est sur le terrain qu'on se rend vraiment compte du niveau de progression de chaque chien. Jean-Jacques et Nathalie étaient déjà venus, l'an dernier, pour suivre Epson, leur braque allemand, devenu quelques semaines plus tard champion de printemps.

Le soleil étant de retour, la journée a été très agréable, même si les terrains sont demeurés très lourds. Manu en a profité pour sortir les jeunes, qui se sont livrés sans aucun complexe et ont tous pris des points.

Parmi ceux-ci, Lucignalo de Coriam et Homard des Chevêches ont réalisé un véritable festival en s'assurant chacun 4 points. Ces deux puppies montrent déjà une réelle avidité dans la recherche des oiseaux avec une belle tension dans le galop.

Dimanche 27 janvier, c'était la dernière journée d'entrainement pour les chiens de grande quête. Les conditions météorologiques sont beaucoup plus favorables et les parcours se déroulent dans l'harmonie. Les chiens cherchent vraiment à faire plaisir à leur conducteur.

L'entrainement s'achève sur une belle note positive. Maintenant, les chiens vont être au repos en attendant le premier concours, jeudi, à Marchena.

L'après-midi, un fan de setters anglais rejoint Manu : Nathan Bounaudet, 19 ans, mais une grande maturité et plein de questions pertinentes. Manu adore partager sa passion avec des jeunes et lorsque le jeune en question est lui-même un grand passionné, notre dresseur ne peut s'empêcher de songer à l'adolescent impatient qu'il a été lui-même.

La rencontre avec Nathan a dû être particulièrement instructive car, le lendemain, c'est son frère, Romain, qui vient suivre les entrainements. Romain élève des setters anglais sous l'affixe "des Belles du Causse".

Ce lundi 28 janvier, Jérôme Monge est aussi au rendez-vous car c'est la journée des chiens de quête de chasse, en solo et en couple. Du coup, Jérôme se transforme en professeur et Romain conduit sous sa houlette. Finalement, le novice ne s'en est pas si mal sorti même si le moment a dû être grandiose, car pour reprendre les termes de Manu : "c'était du Pagnol !", preuve qu'on peut parfaitement travailler, sans négliger la convialité ou l'humour !

Le matin, les conditions étaient parfaites avec un vent d'ouest, chargé suffisamment d'humidité, pour permettre une bonne prise d'émanations. L'après-midi, les choses ont été plus compliquées. Le vent a viré à l'est et le froid a rendu les oiseaux plus nerveux, ce qui a compliqué la tâche des chiens.

Signe de l'extrème variabilité du temps sur une même journée, le soir, tout était rentré dans l'ordre.

Mercredi 30 janvier, les sorties s'achèvent aujourd'hui car, demain, ce sont les concours qui commencent à Marchena. Quatre jours intenses où tout peut arriver !

Ensuite, le camion reprendra le chemin du retour avec une halte à Tolède, chez José Luis Sanz, comme à l'aller, puis direction le chenil de Thiron-Gardais.

Manu sera alors dans la préparation d'un autre grand rendez-vous : la coupe de Europe, en Grèce. Départ le 14 février, mais nous aurons l'occasion d'en reparler.


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