LES

BUVEURS

D'AIR

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El Cordobes sauve la mise...
mardi, 19 février 2013

El Cordobes sauve la mise...

Légende photo : El Cordobès évite la bredouille lors de cette journée "sans" !

 

Les jours se suivent mais ne ressemblent pas... Avec le retour de la neige et donc de températures très froides, la journée s'annonçait difficile pour les chiens.

Mais après 80 km de route pour rejoindre les terrains du jour, Manu a su qu'elle serait aussi très compliquée, rien qu'en regardant le relief accidenté !

 

De plus, au fil des "PO", il a bien fallu se rendre à l'évidence: toute la batterie évoluait sur un véritable désert cynégétique. Ce n'est pourtant pas le manque de talent des chiens car dans le camion de Manu, comme dans ceux de ses confrères, à ce niveau de la compétition, il y a des gagnants en puissance ; mais encore faut-il que tous les paramètres soient bons, à commencer par l'existence du gibier !

 

Morne plaine donc, sous une pluie froide et tenace, pour la quasi totalité du concours, puisque seuls deux couples de perdrix ont été vus pendant toute cette 3ème journée.

 

El Cordobès avait assurément tiré le bon numéro de passage puisqu'il a pu bénéficier d'une de ces deux occasions. La présence de sa "maman" arrivée ce matin de Suisse l'a-t-elle dopé ?

En tout cas, aujourd'hui, Cordo était revenu au top. Une chance car avec le relief, le parcours s'est avéré compliqué. Le chien s'est bien installé, mais à un moment, dans un lacet, il avait perdu le contact avec Manu en raison de la configuration du terrain.

 

Sans s'affoler, ni perdre le sens de sa quête, le chien est revenu retrouver son conducteur, naturellement, comme si la plaine se déroulait sans accident.

 

Sur la fin du parcours, Cordo est allé chercher un superbe point et attendu sagement Manu, pour valider l'unique point pris par les chiens aujourd'hui.

 

Le soir aux résultats, c'est un 1er excellent, qui permet à El Cordobès de sauver le camion d'une bredouille générale, mais sans oiseau, difficile de faire mieux !

 

Même si l'on ne peut être que déçu au regard des conditions extrèmes du terrain et de la météo pour cette journée, Manu, à l'image de ses compatriotes, a cependant matière à trouver une certaine satisfaction dans les résultats déjà obtenus.

 

D'ailleurs, l'absence de CACT aujourd'hui sur l'ensemble des 7 batteries et aucun classement pour deux d'entr'elles ont souligné les difficultés du jour. Les chiens classés n'en ont que plus de mérite.

 

D'une façon générale, l'élevage français tire plutôt bien son épingle du jeu de ces rencontres internationnales, que ce soit en grande quête comme en quête de chasse.


Concours Printemps GQ Grèce 2013
mardi, 19 février 2013

Contenu de l'article.


La journée de Monsieur Dylan...
mardi, 19 février 2013

La journée de Monsieur Dylan...

Légende photo : Dylan, une extraordinaire volonté, un talent naturel...

 

Avec un  CACT et un parcours bien au dessus de la note, Dylan avait montré, hier, qu'il était complètement dans le coup.

 

Le pointer de Jean-Michel est un petit gabarit mais pour autant il ne lâche jamais rien et compense, ce que le physique ne lui a pas donné, par une hargne, une volonté indestructible mais également une intelligence du terrain peu commune. Il sait aussi profiter de la moindre faiblesse de son adversaire. Bref, il exploite toutes les situations !

 

Et lors du barrage, Monsieur Dylan ne s'en est pas privé. Au final, il s'incline cependant devant Boss, le pointer de Tacön mais emporte la RCACIT.

 

Bravo Manu, Jean-Michel, prépare le champagne !

 

Un nouveau défi...

 

A peine sacrés, les champions du jour vont remettre tout en question. Et aujourd'hui, à Thessalonique, les travaux pratiques s'annoncent difficiles. Il neige et il fait froid (NDLR : en France, il fait froid aussi car il a gelé mais nous avons déjà un ciel tout bleu et grand soleil à 9 h.)

 

Les conditions météorologiques sont donc loin d'être optimales actuellement  sur cette région du nord de la Grèce et des Balkans. Il faudra donc de nouveau des guerriers pour tirer le meilleur parti de tout ceci et comme le soulignait Manu à l'instant, juste avant de partir sur les terrains : ça va être dans la douleur aujourd'hui !

 


Montée en puissance de l'équipe...
lundi, 18 février 2013

Montée en puissance de l'équipe...

Légende photo : Monsieur Dylan en pleine action

 

C'est donc dans la grisaille et l'humidité que nous retrouvons Manu et ses chiens pour cette seconde journée. Le jury de son concours est composé de MM. Moltefas, Vasilious et Maury.

Comme hier, Manu s'est rendu au secrétariat et sa première impression s'est confirmée. L'organisation du secrétariat est bien rodée. Il suffit de remettre les carnets de travail des chiens le lundi et la gestion est assurée pour tous les concours de la semaine. Ils remplissent les carnets en fonction de l'affectation au concours du jour et s'occupent de faire signer les juges.

Chaque matin, à 8 h 30, les concurrents ont connaissance de la batterie dans laquelle ils vont courir, avec la composition des couples et leur ordre de passage. C'est cool, conclut Manu. C'est sûr qu'à ce niveau, nous avons peut-être des progrès à faire...

 

Départ sur le terrain. Le principal concurrent est Richard Simeon, un conducteur d'une grande sportivité.

 

Cette fois, c'est El Cordobès qui démarre et immédiatement on devine une meilleure prestation qu'hier. Effectivement, le parcours est grand, mais en laissant un couple, c'est l'élimination.

 

Démon, toujours égal à lui-même, réalise aussi un beau parcours mais avec une bouche à l'intérieur. Il assure un superbe point en fin de parcours et c'est un "Excellent" qui viendra le récompenser.

 

Fender attaque à son tour, mais Manu remarque tout de suite la fatigue de son jeune chien et il le retire. Le chien est talentueux mais il faut aussi savoir le faire grandir en compétition sans le griller. Nous reverrons Fender en France le mois prochain.

 

Dylan entre ensuite en piste. Immédiatement, Manu sait qu'aujourd'hui, il conduit Monsieur Dylan ! Le chien s'installe de suite sur le terrain et réalise son parcours avec une remarquable intelligence de chasse. Un grand point pour couronner et le CACT qui vient très justement récompenser le Dylan des grands jours !

 

Ethik aussi est en grande forme. On a d'ailleurs l'impression que chaque chien veut surpasser son copain d'écurie ! Il réalise l'un de ses plus beaux parcours, mais encore une fois, la chance n'est pas là : Aucune occasion. Pas un piaf ! Libéro, Zagni et les membres du jury viennent féliciter Manu à la fin du parcours, preuve que le chien était parfaitement au top !

 

Les parcours s'enchaînent sous la pluie, mais aussi dans le froid.

 

Eliott réalise une belle prestation mais une tape met fin prématurément à l'histoire du jour.

 

Eden a tiré un concurrent de taille avec Hectore, le gagnant de la coupe d'Europe. Le spectacle est à la hauteur et Eden ne lâche rien. Sur la fin du parcours, il prend un superbe point et sera classé "Excellent". Petit regret de Manu, qui a constaté que pendant toute la journée, les juges d'ailes, le chypriote et le grec, sont restés à 80 m du juge du centre. Comment, dans ces conditions, bien voir ce qui peut se passe aux extrémités car il s'agit quand même de grande quête !

 

Enfin, Four Roses, a confirmé tous les espoirs formulés en Andalousie. Elle réalise un superbe parcours, en deux parties, mais avec une belle régularité et surtout avec un excellent point. C'est une réserve de CACT qui vient récompenser la jeune irlandaise.

 

Deux excellents, une réserve et un CACT, au soir de ce second jour, tous les indices concernant les chiens sont au vert et les résultats montrent que l'équipe monte en puissance !


δαίμονας....Démon, presqu'un enfant du pays !
lundi, 18 février 2013

δαίμονας....Démon, presqu'un enfant du pays !

Ce matin, le ciel est très gris et il pleut. Rien qui puisse faire songer aux vacances, mais bon, tout le monde est à Thessalonik pour voir courir les chiens, alors le soleil, ... faudra attendre le retour en France, car ici aujourd'hui, le ciel est bien dégagé !

Mais pour l'instant, revenons en Grèce, le pays du chien, d'une part parce que les championnats et la coupe d'Europe s'y déroulent à la fin du mois, d'autre part, parce que quotidiennement, des meutes de chiens, rendus à la vie semi-sauvage, errent dans les rues.

C'est une particularité dans cette région, mais c'est aussi un risque supplémentaire pour les conducteurs de chiens de sport. D'ailleurs, hier, le chien d'un concurrent s'est fait attaquer. Lorsqu'il a vu arriver la bande, il a fui et ce mouvement de peur a déclenché immédiatement la poursuite pour attaquer le fuyard.

La même mésaventure est survenue à Démon. Mais, là l'histoire s'est jouée autrement ! D'une part, lorsqu'on s'appelle Démon, on ne fuit pas devant le premier chien de rue rencontré et d'autre part, lorsque l'on a pour père Zefiro Sirtouf, on a dans ses veines cinquante pour cent de sang .... grec !  Cool

Démon est donc resté de marbre, toisant sans broncher la horde. Le face à face s'est terminé comme il avait commencé, avec le départ des chiens sauvages. Non mais, qui c'est le chef, hein ?


Concours Printemps GQ Grèce 2013
lundi, 18 février 2013

Contenu de l'article.


Grand parcours pour Eden ...
dimanche, 17 février 2013

Grand parcours pour Eden ...

Légende photo : Eden s'est tout de suite adapté au pays et a déroulé un grand parcours.

 

Le mauvais temps s'est confirmé pour la première journée de concours de Manu en Grèce. Il ne faisait pas très chaud, hier matin à l'arrivée et depuis on a même l'impression que le mercure s'est encore contracté. Quelques flocons de neige ont même salué l'arrivée de notre dresseur, ce matin sur les terrains de concours.

La batterie dans la quelle se trouve Manu comprend 13 couples et quelques conducteurs bien connus. Patrick Teulières, Jérôme Monge, Jean-Michel Lanne et Girandola sont des concurrents sérieux et la joute risque donc de tenir toutes ses promesses pour afficher un beau spectacle.

 

A 10 h, les juges donnent le signal de départ. Mme Lavallaz et MM. Maury et Foutris formeront le trio du jour.

 

Eliott est le premier à entrer en piste. Le chien a les moyens, mais Manu le devine légèrement perturbé par la présence de grosses bandes d'alouettes, comme la veille. Du coup, la quête est moins régulière. Le chien prend même une pose d'arrêt mais il conclut son tour avec un excellent point. Cependant, l'ensemble de la prestation le ramène au qualificatif "Très Bon".

 

C'est ensuite, Fender, qui lui succède. Après une entrée en fanfare dans ce circuit quand même très fermé de la grande quête, on attendait que le chien confirme son talent. Effectivement, à peine découplé, il s'installe très correctement sur le terrain ; une pose d'arrêt survient, mais comme son concurrent est éliminé, il faudra attendre la fin du concours pour voir comment il va terminer son temps. La seconde partie du parcours est mieux, avec un patron. La suite, par contre, est plus délicate. Fender remonte une émanation mais il a mal jaugé son approche et met les oiseaux à l'envol.

 

El Cordobès n'est pas dans son meilleur jour. La présence massive d'alouettes, un reste de fatigue du voyage... ou peut-être un peu des deux ! Bref, la quête est trop déséquilibrée pour espérer briller aujourd'hui. De plus, deux poses d'arrêt déclenchent le coup de trompe qui marque l'élimination !

 

Ethik arrive ensuite sur le terrain ; le chien est parfaitement remis de son petit incident de parcours à Marchena. L'installation sur le terrain est bonne et la quête est bien dans la note. Cependant, il faut aussi un peu de chance et apparemment, de ce côté-là, ce n'est pas encore le top ! On y croit lorsqu'il se bloque mais la pose d'arrêt ne permet pas de voir quoi que ce soit et le parcours s'achève sur un "NC".

 

Arrive le tour d'Eden. Il n'y a plus un souffle de vent, mais le setter anglais montre qu'il sait également exploiter à son profit ce type de situation. Il réalise un grand parcours et la prise d'un excellent point l'assure d'un bon classement. Effectivement, le soir aux résultats, c'est une réserve de CACT qui viendra récompenser son travail.

 

Dylan lui succède sur le terrain et débute aussi un excellent parcours. Malheureusement, deux poses d'arrêt vont gâcher la prestation, qui se termine par un "NC".

 

Démon, enfin, s'installe immédiatement dans l'excellence. Il s'assure un excellent premier point et doit ensuite patienter là-dessus, son concurrent ayant été éliminé. Les conditions ne changeront pas dans la seconde partie de son parcours mais aucune occasion ne se présentera. C'est un classement à l'excellent qui le récompense.

 

Trois chiens classés, dont une Réserve de CACT, la conclusion de cette première journée de concours après un voyage aussi long est encourageante.

 

A demain pour la suite !

 

Les chiens du jour :


Ria del Boselli, conduit par Girandola, CACIT

Cognac de Prébois, conduit par Dotti, RCACIT


Ηγουμενίτσα, nous voici....
dimanche, 17 février 2013

Ηγουμενίτσα, nous voici....

Légende photo : La petite ville d'Igoumenitsa entourée par la montagne, avec au premier plan son port, qui connaît un trafic maritime important.

 

Samedi, 6 heures du matin, nous voici dans le port d'Igoumenitsa, une ville du nord-ouest de la Grèce.

Igoumenitsa compte un peu moins de 10.000 habitants et tire son économie essentiellement du commerce maritime, notamment avec l'Italie. C'est la capitale de la préfecture de Thesprotie, qui appartient à la région de l'Epire.

 

Igoumenitsa a été bâtie sur une ville de l'Antiquité qui s'appelait Titani. Libérée du joug des ottomans en 1913, la communauté, du nom de Graba, a ensuite fondé le département de Thesprotie et c'est ainsi qu'Igoumenitsa en est devenue sa capitale.

 

Mais là encore, Manu et Jean-Michel n'ont guère le temps de s'attarder à découvrir la ville, qui est le point de départs de nombreuses randonnées dans la montagne toute proche.

 

Confrère et ami, Jean-Michel Lanne attend déjà l'équipe. Bien que ce soit assez compliqué actuellement, il s'est débrouillé pour permettre à Manu d'entrainer ses chiens. Un vrai soulagement ! Mais aussi un réel réconfort lorsqu'après la fatigue d'une route aussi longue, les doutes et les incertitudes sont levés.

 

Rendez-vous est donc pris sur les terrains l'après-midi.

 

Le biotope est trés chassant. Les champs de blé alternent avec la vigne et des friches. Une configuration optimale pour le gibier. Effectivement, la majorité des chiens s'en sort très bien et accumule les points.

 

On note une présence importante d'alouettes ; parfois les bandes regroupent plus d'une centaine d'individus.

 

Globalement, les chiens se sont bien comportés pour cette première sortie hellénique. A peine, Manu a-t-il noté une très légère fatigue, contre-coup du voyage. Mais rien d'inquiétant.

 

Demain, sera un autre jour ; il marquera le début des concours. Ceux-ci se déroulent déjà depuis la fin de janvier. Un mois d'épreuves donc avec en ligne de mire les championnats d'Europe et la coupe du même nom.

 

A vos agendas : Voici les épreuves de grande quête dotées du CACIT

- Du 18 au 22 février Fields

- Les 23 et 24 février Championnat d’Europe 

- Les 26  et 27 février Coupe d’Europe

- Le 28 février Prix d’Execellence


Après l'Espagne, la Grèce...
samedi, 16 février 2013

Après l'Espagne, la Grèce...

Légende photo : le port de Bari, en Italie, première étape vers la Grèce

 

A peine rentré d'Espagne, Emmanuel Bourgeois a juste eu le temps de régler les affaires courantes, et de recharger le camion pour prendre la route de la Grèce. Les deux-trois sorties qu'il a réalisées sur place ont conforté son analyse del'écurie. Les chiens sont prêts.

 

Mais la route de la Grèce est longue. Sans s'arrêter, sauf pour les pauses obligatoires, il faudra au moins 2 jours de camion. Un sacré périple en perspective !

 

Aussi, Manu s'est assuré la complicité d'un vieil ami, en la personne de Jean-Michel Dovergne, promu sur le champ chauffeur principal.

 

Jeudi, c'est le jour "J" !

L'équipe des Buveurs d'Air prend la route du sud-est, puis direction l'Italie plein sud, et plus spécialement, le port de Bari, où tout le monde embarquera pour la Grèce.

 

Bari est la capitale de la région des Pouilles ; c'est une ville au passé chargé d'histoire, qui compte près de 500.000 habitants.



Port romain dans l'antiquité, elle fut ensuite byzantine jusqu'en 1071, époque à laquelle le normand, Robert Guiscard, s'en empara. Dès lors, le port est devenu un point stratégique lors des différentes croisades, notamment pour embarquer les soldats et le ravitaillement.


L'architecture de la ville témoigne de ces différentes influences. Ainsi, la basilique de Saint Nicolas, dont le début de l'édification remonte au XIe siècle, abrite les reliques du saint, et constitue un des premiers exemples d'architecture normande dans la région.


La cathédrale romane date du XIIe environ.

Bari conserve aussi un quartier médiéval typique, aux ruelles blanches, proche du port, le Borgo antico.

 

Cependant, Manu et Jean-Michel n'ont pas vraiment le temps de s'attarder pour faire du tourisme.

 

Après 22 heures de route, dans la pluie, le brouillard, la neige, mais aussi le soleil, ils parviennent enfin à destination. Comme ils l'avaient envisagé avant le départ, ils ont limité les pauses au strict nécéssaire pour sortir les chiens et se sont relayés pour la conduite. La bateau est un superbe bâtiment et l'embarquement se déroule parfaitement.

 

La traversée dure près de 9 heures, mais la méditérannée étant calme, le voyage est agréable : Même pas mal au coeur  dira Manu !

 

Il est 6 heures, quand la côte grecque arrive à portée de main. La pluie attend notre équipe et pour corser le tout, il ne fait pas bien chaud !


Dernière soirée andalouse !
lundi, 04 février 2013

Ce matin, le camion de Manu roule vers Tolède.

 

Hier, pour la dernière soirée, Manu a diné avec Patrick Teulières et un autre ami, André Milhau, éleveur de setters anglais sous l'affixe "de Malause" et dresseur dans la région de Toulouse. Il était accompagné d'Audrey Champetier, une jeune fille passionnée par le chien de sport.

 

Comme on pouvait s'y attendre, la conversation est allée bon train sur ... le chien, ou plutôt les chiens, car chaque compétiteur est un cas unique, mais aussi sur la cynophilie en général. Des échanges riches et intéressants car André pose un regard lucide l'évolution du monde des fields.

 

Manu a également pu apporter quelques éléments sur le sujet après sa conversation, dans l'après-midi, avec Rudy Lombardi, dresseur italien, à forte personnalité. Ce dernier est réellement inquiet sur le devenir des fields, car la crise aidant, il y a peu de nouveaux propriétaires de chiens de compétition. Mais, paradoxe, les jeunes dresseurs en grande quête sont toujours plus nombreux !

 

La raison : la starification, du chien comme de son conducteur ! En faisant de la grande quête, la discipline reine, tout le monde veut un chien de grande quête, en ignorant que le véritable chien de grande quête est presque aussi rare que le tréfle à quatre feuilles !

Du coup, on assiste à la fabrication de chiens de grande quête ; les dresseurs sont poussés par les propriétaires, qui veulent absolument voir leur chien dans cette discipline.

 

Voilà pourquoi aussi Manu avait été si surpris du niveau très bas des chiens italiens dans la grande quête. Tout s'explique, puisqu'en fait ces chiens sont des chiens de quête de chasse auxquels on a appris à prendre de plus en plus de terrain. Le chien va loin, c'est vrai, mais de façon mécanique, sans instinct, sans brio et surtout sans avoir forcément les autres capacités nécessaires à la réussite : analyse, prise de décision, autorité,... qui doivent obligatoirement être décuplées chez le chien de grande quête, tellement les chose vont vite !

 

Rudy a continué d'expliquer que dans chaque camion italien, il y avait, en général, la moitié des chiens qui ne sont de véritables trialers ! En fait ce sont des chiens de quête de chasse classique ! Autant de constatations qui conduisent le dresseur italien à plaider pour réserver la grande quête aux vrais trialers, même si leur galop est moins styliste.

 

Par contre, le circuit classique devrait mettre en scène des chiens très stylistes dans leur galop et dans la prise de points. Ces épreuves seraient jugées par les meilleurs juges pour redonner du prestige à la discipline. Rudy Lombardi et quelques grands noms chez les dresseurs italiens, comme Pezzotta, Girandola,... sont prêts à participer à ce type d'épreuve. L'idée serait de faire courir un jour sur deux, pour optimiser le système : chien pouvant récupérer plus facilement le lendemain de l'épreuve, terrains moins sollicités, donc oiseaux plus calmes,... et surtout "crème" des juges !

 

Rudy n'a pas caché non plus que le monde des fields était à bout de souffle en Italie, et qu'il craignait beaucoup pour l'avenir, car il semble impossible de poursuivre dans cette direction, tout comme il est aussi de plus en plus difficile de transmettre cette belle passion !

 

Autant de réflexions qui confortent les observations de terrain de bon nombre des dresseurs français.

 

Pourtant, des signes d'espoir subsistent, lorsque l'on voit certains cynophiles avertis et de renom se former pour devenir juge de grande quête. C'est le cas de François Boitier, dresseur reconnu, qui réalise actuellement des assessorats pour devenir juge suisse de grande quête.  Ses premières impressions sont excellentes, signe que tout n'est peut-être perdu partout ! Et comme c'est une fine cravache, avec une excellente analyse des parcours...


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