Pour cette troisième journée de grande d’hiver, les conditions n’ont guère varié : même si le soleil est bien présent en journée, il fait toujours aussi froid avec un vent de nord, qui rend les oiseaux nerveux et très difficiles à prendre. La plupart du temps, les perdrix s’envolent hors de portée bien avant que le chien puisse les serrer. Un peu d’humidité adoucirait l’air et aiderait les chiens mais tout le monde est à la même enseigne ! Par contre, les terrains sont bien adaptés, avec de vastes étendues qui conviennent parfaitement à la grande quête.

Eliott est le premier à courir, mais Manu le sent fatigué ; d’ailleurs, il laisse des oiseaux.

Dylan et Gucci sortent la grande musique ; tous deux auront un temps à finir, mais sans plus d’occasion.

Démon enchaine avec un parcours très brillant et il prend un point exceptionnel, remonté sur 50 mètres comme il sait le faire. Malheureusement son compagnon refuse le patron et en essayant de le voler, il fait bouger notre lascar ! Rageant !

Eden est découplé à son tour. Il effectue un parcours très grand, mais un peu compact et assure un excellent point. Au final, ce sera un 1^er prix TB. Les juges ne le monteront pas à l’excellent, pour son galop un peu trop debout, mais sur des sols aussi durs, c’est un peu normal aussi…

El Cordobès est énorme mais son compagnon laisse un isolé.

Gun est super. Il réalise son parcours en deux temps. Le chien est bien dans la main mais il est énorme en amplitude, et lorsque sur un lacet, très loin, il va prendre un super point, le juge refuse de le compter, le jugeant trop loin ! La déception de Manu est vive car c’est ce type de grande quête qu’il aime…

Au final, 15 couples et un seul chien de classé encore une fois ! Il faut avoir le moral, mais chez les buveurs d’air, pas question de craquer : « on est des guerriers !»

Manu et Pauline savent que le compétition est faite de ces moments difficiles, notamment en grande quête d’hiver. D’ailleurs, les juges, MM. Nobile, Urra er Somoza, ont de nouveau félicité Manu pour la qualité de la prestation de ses chiens.

L’épreuve terminée, l’équipe a improvisé un pique-nique avec Paco Garcia et les frères Guenaga, en échangeant leurs points de vue sur les … vins ! Au propre comme au figuré, car ce sont aussi ces moments conviviaux qui aident les uns et les autres à recommencer avec un nouvel entrain.

Les jeunes y contribuent aussi grandement chaque jour.

En fin d’après-midi, lorsque tout est terminé, Manu et Pauline sortent les espoirs de demain, dans des petites parcelles, à l’abri du vent, pour leur permettre de prendre des points et conforter leur avidité.

Helios, Garrigue, Galice, Génépi, Guillepsie, George,… chacun y va  à son tour.

Les autres résultats de grande quête :

CACIT à Emperio conduit par Laurik Maudet

Avec la complicité de José Luis Sanz, qui a joué le rôle du photographe, Manu a pu nous envoyer quelques images des séances d'entrainement, avec comme ici cet arrêt sur ...un certain nombre d'oiseaux !

Vous pouvez les retrouver dans l'onglet "Médias" en haut à droite.

Tolède, mardi matin, il fait -4° , presque plus froid que chez nous où le mercure s'est contracté à -3°.

Manu est un peu inquiet car les articulations de certains chiens sont raides. En effet, il faut savoir que la région de Tolède présente la particularité d'être constituée de grandes étendues entrecoupées de petits champs. Le chien peut ainsi passer d'un chaume à un labour sans avoir eu le temps de calculer qu'il y avait un changement de terrain et qu'il fallait adapter son allure et son rythme ! ...d'ou des problèmes d'articulations quand il fait très sec, comme c'est le cas en ce moment.

Ces conditions hivernales ont perduré jusque 14 h, avec pour conséquence moins d'oiseau et surtout pas un point de pris ! Cependant, l'équipe des Buveurs d'Air a été remarquée et Manu a été félicité le matin, par les juges, pour sa prestation de la veille.

Le concours jugé par MM. Frangini, Grasso et Olaya, démarre avec Gun, qui, comme hier, est brillant dans un terrain vallonné ; le chien finit sur une pose d'arrêt.

Dylan, comme la veille, réalise une belle mise en place ; il respecte un lievre, mais laisse aussi un isolé. est

Gucci se retrouve dans un terrain compliqué, mais le jeune cabot ne se démonte pas et montre une superbe lecture et on le voit très concentré. Cependant, en traversant, il laisse 3 oiseaux, mais il n'y a rien à lui reprocher car il n'y est pas pour grand chose !

Cordobes effectue un bon début de parcours ; son concurrent est éliminé sur une sortie de main. Cordo termine sa fin de parcours brillamment et fint sur une pose d'arrêt.

Demon réalise un très joli début de parcours et prend une pose d'arrêt justifiée sur des oiseaux qui sont partis peu avant ; son concurrent éliminé, il finit son parcours avec le meme rythme, mais reste PO.

Eliott effectue un excellent parcours et prend un arrêt, mais les oiseaux sont trop décalés à l'envol pour qu'il puisse être valable. 

Eden, enfin. Aujourd'hui c'était du grand Eden ; le chien est énorme dans la main. Il prend un arrêt en bout de lacet et les oiseaux partent de suite, mais à la surprise de Manu, les juges n'accordent pas le point ! Un peu dur...

Au final, seul un chien prendra un point sur la trentaine de concurrents, c'est dire la difficulté de la journée.

Les résultats :

1ex Chicago del baldio à M. Rico.

En quête de chasse, l'ami Patrick fait le CACIT avec Fuego des grandes Rafales.

Manu est heureux pour son ami après tous ses pépins de santé

Pas une goutte d’eau depuis des semaines, un terrain devenu aussi dur que le béton, pour cette première journée de compétition qui rassemble deux batteries de grande quête, composée chacun de 28 chiens et une batterie solo de 35 chiens, Manu a préféré conserver ses jeunes « G ». Ils sont courageux et ont donné beaucoup de satisfaction à l’entrainement, mais il serait déraisonnable de griller leur progression en leur demandant davantage.

L’épreuve démarre avec Eden, qui réalise son parcours en 2 temps, mais semble un peu fatigué. Son concurrent prend un point.

Eliott est  brillant ;  il assure un très joli point remonté. Au final, ce sera un 2^ème prix excellent, car un lacet un peux compact le prive de la réserve de CACT, derrière Erik à Paco Garcia.

Dylan réalise une super lecture du terrain, comme à son habitude ; il  finit son temps sur une pose d'arrêt.

Gucci (le plus mur des « G » de grande quête) effectue son parcours en en deux temps. Dans  l'ensemble, c’est encore un parcours de jeune chien avec cependant de belles choses, mais aussi quelques lacets coupés. Il finit par un point remonté « tic-tac » sur des oiseaux qui avaient été poussés lors du parcours précédent.

El Cordobes est très grand, un peu mieux sur sa gauche qu'à droite. Mais c’est un excellent parcours dans l’ensemble, malheureusement sans occasion.

Démon est aussi  brillant mais en laissant des oiseaux, il termine prématurément.

Gun, le nouveau setter de l’équipe, assure un parcours très brillant : 10 mn de bonheur, puis il finit par allonger un lacet à droite  ;  un peu trop d’ailleurs au goût des juges, MM.  Urra de la Torre et Marines. Encore une fois, aucun juge français !

NDLR : Après les concours, pour se faire plaisir, Manu et Pauline ont  sorti les juniors :  Hasba,  Homard, Hugo et Lucci. Tous ont pris des points sur le magnifique territoire de 3000 ha de César Villamiel où Manu peut entrainer. Un très grand merci à lui.

Légende photo : Galice en couple

Parti depuis une bonne semaine en Espagne, Manu a chassé avec ses jeunes chiens et entrainé ceux de grande quête comme il l’avait fait l’an dernier. Cette saison est exceptionnelle en perdreaux, et pour tout le monde, c'est un régal. Seul  bémol au tableau, le sol est aussi dur que du béton mais les buveurs d'air ont anticipé avec  la graisse à traire et les bottines ! Ce n'est pas le cas de Patrick, qui a réussi à "poser" son camion dans la seule flaque présente sur des centaines de kilomètres. Je sens qu'il va bientôt pouvoir passer aussi l'épreuve du CACTT. Patrick, n'hésite à demander conseil à Pauline, elle a réussi haut la main les différents tests sur le circuit du gibier tiré !

Durant toute la semaine dernière, les entraînements classiques se sont déroulés  avec  Jose Luis Sanz le compétiteur,  Romain Bounaudet, le nouveau venu, plein de passion, Cesar Villamiel, le jefe  et bien sûr notre célèbre Patrick Teuliere, plus courageux que jamais.

C’est donc dans cette ambiance sportive et bonne enfant que chacun a préparé ses chiens. Des conditions idéales, hormis les terrains abrasifs et Manu s'est aussi fait plaisir à la chasse avec George, Hugo Boss, Garrigue,  Helios,...  Pour tous ces jeunes chiens c’était aussi l’épreuve de vérité car il leur a fallu prendre des points sur des rouges très pièteurs, qui rusent et se défendent comme des diables après une saison de chasse. L’épreuve du terrain, il n’y a que ça de vrai, le reste n’est que littérature !

Dans ce monde cynophile, un peu macho,  Pauline a su trouver sa place. Son efficacité et ses compétences sont reconnues, tandis que côté préparation physique, elle est bientôt prête pour courir le marathon des sables ! C’est dire aussi la longueur des journées et surtout la dépense physique !

Fédo du Marais du Piat, l'épagneul breton de David Agaesse a bien terminé cette semaine de concours ouverts sur gibier naturel. A Chenonville, pour la dernière étape, il se classe 3ème excellent et fait un très bon le second jour.  Animé par une grande passion, le chien est toujours à la limite de la sagesse et lorsqu'il faut l'appuyer c'est la note qui descend.

Les fields sont une école d'apprentissage pour les amateurs que nous sommes et il est probable qu'avec Manu ou Sébastien, Fédo aurait peut-être hésité...

Mais pour chacun d'entre-nous quelle fierté de présenter un chien bien mis, qui garde son dressage tout en étant brillant et nous permet d'être de temps à temps à la remise des prix, que d'émotions lorsqu'on le voit à l'arrêt et qu'on monte le servir, que de bonheur lorsqu'on le point est validé et qu'on le raccroche et pour finir quelle explosion de joie lorsque la trompe retentit et qu'on sait que le soir il sera au classement.

Merci à Manu et à toute son équipe, Pauline, Charly, Mathilde,..., Hadrien bien sûr parti découvrir l'Asie et Sébastien qui assure la préparation et la présentation des continentaux au printemps et en été. C'est grace à eux que nous pouvons, à notre tour, partager ces moments uniques avec nos compagnons

Pour la dernière partie de cette semaine de concours ouverts sur gibier naturel organisée par Pascal Bouée et son équipe, nous remontons en Eure et Loire. Finalement, le rendez-vous de Saint Denis d'Authou s'est transporté à la fédération des chasseurs du département, à Chenonville.

C'est à une heure de route de notre gîte et en arrivant sur le secteur, nous voyons de nombreux faisans qui picorent dans les blés.

Pascal donne les consignes et chacun suit son juge. Aujourd'hui, je ne suis plus avec M. Haslé mais avec Colette, Gérard et l'équipe du braque d'Auvergne.

Le guide nous emmène du côté de Magny, un secteur bien connu des amateurs de field d'été, mains craint aussi pour ses très nombreux lièvres et chevreuils !

Cette fois pas besoin de cloche, c'est un colza qui nous est proposé.

Un breton ouvre le bal et de la haie qui borde la culture, il s'échappe une vingtaine d'oiseaux. Dino, qui lui succède n'est pas plus chanceux. Au bout d'un lacet à droite, il arrête et respecte un lièvre, et lorsqu'il revient à gauche vers la haie, il se tape dans un faisan, l'esprit très certainement encore tout -trop- préoccupé par l'oreillard !

Gaïa prend la suite et s'installe avec brio dans le colza. C'est grand, bien équilibré et surtout pas trop profond pour ne rien oublier ; à gauche, elle prend soin aussi de bien contrôler cette fameuse haie, qui abrite aussi de nombreux lapins, ainsi qu'en témoigne les crottes bien visibles. Soudain, à droite, la chienne se fige, bien tendue. Je cours la servir et lorsque j'arrive un lièvre quitte son gîte. GaÏa le regarde partir sans broncher tandis que je la raccroche et revient vers le juge. Relancée, elle continue avec brio. Nous traversons une route et elle reprend dans une friche qui borde le Loiret. La chienne met plusieurs coups de nez, contrôle tout, mais ne trouve rien. Le cours d'eau nous empèche de poursuivre, aussi nous revenons à contre-vent de l'autre côté de la haie et la chienne monte prendre son vent pour revenir sur nous en chassant. A 28 minutes et 30 secontes très précisèment, nous somme revenus au point de départ et le juge me dit qu'il l'a reprendra en fin de concours.


L'attente reprend avec le suivi des autres parcours. Plusieurs chiens sont très grands mais avec des ouvertures trop importantes et donc du gibier qui part au passage du juge, ou carrèment des sorties de main ! Et de faisans en lièvres puis de lièvres en chevreuils, ... la plaine se vide.

Il reste 4 chiens à passer et nous changeons de secteur. C'est aussi un colza autour d'une ferme. Le tour de Douky arrive et le chien s'installe bien. Il respecte un lièvre et reprend son parcours. La quête est bien équilibrée et le rythme est bon, quand devant lui un coq se met à l'essor. Aucune faute de Douky, il n'a pas eu le temps d'assurer l'oiseau que celui-ci a refusé de jouer. Dommage, dira le juge. Pour Colette, c'est cependant une nouvelle avancée car son chien est resté sage derrière le lièvre et ça c'est déjà une sacrée belle victoire quand on a des chiens passionnés et qu'on est un amateur.

Le dernier chien passe et Gaïa est rappelée. Le juge m'explique la situation : des perdrix se sont reposées dans un colza en contrebas de la route entre un bois et les premières maisons de village, mais il peut aussi y avoir du faisan, d'autant que l'endroit est ensoleillé et abrité de par la situation. Un léger souffle arrive de la droite, aussi je me décale et envoie la chienne à gauche. Elle s'élance avec la même avidité et se cale bien. 3-4 lacets et elle se bloque. Je fais couler et raccroche tout aussi vite car rien ne vole. Relancée, la chienne reprend le vent et vient se bloquer à une quarantaine de mètres sur la droite du premier arrêt. Je monte la servir. Elle coule, très tendue. J'y crois, tout comme elle. Juste trois pas et une poule faisane jaillit du couvert, suivie dans la foulée par une seconde, à 4-5 mètres de la première. Je tire. La chienne n'a pas bronché d'un millimètre et je l'a raccroche pour revenir au juge, qui nous donne les résultats sur le terrain : CACT pour Gaïa, 2ème TB pour Eole, la braque d'Auvergne de Philippe qui a du appuyer un peu (mais bon, championne depuis l'avant veille, elle peut se permettre quelques fantaisies avec le réglement) et 3è TB pour son copain, Dali, à l'ami Raymond, qui a plus de 80 ans est l'exemple même de l'amateur passionné, présent à toutes les épreuves au fil des saisons.

En trois présentations, Gaïa a montré qu'elle était tout aussi brillante dans cette discipline. Elle était encore inscrite samedi mais un impératif nous a obligé à renoncer à ce dernier jour de Chenonville. Et puis ça nous donnera aussi l'occasion de revenir l'année prochaine sur ces très beaux, mais très durs et très sélectifs concours de gibier naturel.

A noter, le lendemain, Douky s'est à nouveau classé (4 fois en 8 présentations, ce qui est aussi à souligner) et c'est un 2ème excellent qui est venu récompenser une belle prestation, mais entâchée de plusieurs coups de nez au sol qui le privent de la réserve.

Légende photo : Gaïa à l'arrêt au cours d'un entrainement au bois

Après les deux jours de la Ville aux Clercs, la caravane du gibier naturel a pris la direction du sud, pour rejoindre les terrains de Saint Cyr du Gault, à une bonne demi-heure de route.

Pour Doubaï, désormais sous l'influence de dame nature et qui prend trop de liberté avec la sagesse, l'aventure s'arrête là, c'est Gaïa de la Diane de Belrem, sa fille qui va la remplacer.

A peine découplée dans un petit bois, Gaïa travaille un oiseau qu'elle remonte mais qui s'envole avant qu'elle puisse le serrer. Pas grave, dit le juge, nous sommes dans la minute. La cloche repart de plus belle et la chienne montre une belle énergie, se faufille sous les ronciers pour explorer au plus épais du couvert. A mi-parcours, la cloche se ralentit de nouveau, et se tait. La chienne est à l'arrêt. Je fais couler à travers les ronces mais devant ça doit piéter, aussi je raccroche et relance. La chienne repart de plus belle et se ralentit tout aussi vite sur la droite. Mais elle n'a pas le temps d'assurer l'oiseau, qui se sentant éventé préfère s'envoler. Ah, ces diables de coqs sont vraiment très durs à bloquer, comme nous le confirme ensuite le guide local. D'ailleurs, ici, ils chassent en battue avec des petits chiens de terriers qu'ils lâchent dans la traque pendant que les fusils sont postés tout autour de l'enceinte.


Pour le reste de l'équipe, c'est aussi un jour "sans", comme pour Dino du Colombier du Bel air, le weimar de Gérard Polvé ou Gabrielle du Gué Vaslin, la braque allemand de M. Haslé. Douky du clos de Rivarenne et Colette Bissières-Peyle sont éliminés.


Le lendemain, tout le monde est de nouveau plein d'espoir même si les classements demeurent rares : en moyenne un à deux par concours, mais ils n'en sont que plus beaux et méritoires.


Dans le solo I, Dino démarre un parcours bien balancé, mais qui malheureusement se termine par l'élimination du chien. Idem pour Gabrielle ou encore Grimm's du chant aux oiseaux que M. Haslé présente aussi. Dans le même concours, Douky peine à démarrer, aussi Colette préfère le retirer.


Dans le solo 3, Gaïa de la Diane de Belrem démarre avec entrain dans un petit bois qu'elle explore avec beaucoup d'avidité. Nous suivons la cloche de gauche à droite jusqu'en limite de perception, mais la chienne revient systématiquement au contact et la robe blanche fend le couvert pour se frayer un passage. Soudain, c'est le silence. Nous remontons là où elle s'est tue et j'aperçois Gaïa à l'arrêt, à gauche, presqu'à la limite de la parcelle. Petit coulé, mais rien ne vole et la chienne reprend sa quête avant que j'ai pu la raccrocher. Encore une quinzaine de mètres et le bois débouche sur un maïs. Nous sommes à plus de 18 minutes et le juge préfère en rester là pour le moment. Il l'a reprendra en fin de concours. Le concurrent suivant fait voler une poule dans la minute, peut-être l'oiseau de Gaïa qui s'était dérobé...

Les concurrents passent et le concours s'achève avec deux chiens en reprise, une braque française et notre braque saint germain.


C'est Gaïa qui démarre, dans un petit bois extrémement sale, mais qui recèle toujours des oiseaux, dixit le guide. Sur les conseils du juge, qui avait déjà ce terrain là, la veille, et en connait tous les pièges, Gaïa explore la haie qui borde le bois et la friche, puis nous pénétrons dans le couvert. On n'y voit rien, tellement c'est haut et serré, avec des murailles de ronces. On tend l'oeille et nous suivons la cloche, qui se tait brusquement, là, légèrement sur ma gauche à quelques mètres devant. J'entends un claquement d'ailes et tout aussi vite le juge me crie "tirez". Je m'exécute et le rejoint péniblement dans ces fourrés qui retiennent chaque pas. La chienne attend sagement devant le roncier d'où est parti un faisan. Que d'émotions ! Nous ressortons avec précautions. Ouf, c'est terminé, mais quelle galère ce bois ! Pour une découverte de ce milieu en concours, c'est un baptème du feu !

Le soir, ce sera la réserve de CACT, la différence avec le CACT à la braque française s'étant faite sur la pose d'arrêt du matin. Pour son deuxième parcours, Gaïa vient d'ouvrir son championnat sur gibier naturel.

Alors, de retour au gîte, le bouchon saute avec les amis !

Légende photo : Douky en plein effort

Les concours sur gibier naturel se poursuivent et quelques élèves de Manu ont décidé de relever le défi.

Si Fédo et Thierry n'ont pas eu trop de chance la semaine dernière, Doubaï et sa maitresse sont passées pas loin du graal, lundi à La Ville aux Clercs. Un excellent parcours qui est monté en puissance avec la volonté de trouver un oiseau, malgré la très faible densité, une quête bien rythmée avec une juste ouverture et enfin un excellent point, jusqu'à ce que la poule parte et que la chienne l'accompagne joyeusement, au désespoir du juge qui soulignera, lors des résultats, son regret. Rageant de voir une prestation aussi brillante gâchée en une fraction de seconde par un excès de passion !

Fort heureusement, Il y a aussi les bons élèves. Douky, l'épagneul français de Colette Bissières est de ceux-là et sa maitresse n'est pas moins concentrée. Pour leurs débuts dans la discipline, ils ont placé la barre au plus haut niveau au concours ouvert de la Ville aux Clercs. Depuis le début du concours, les chiens ne rencontrent aucune occasion et les parcours ont beau être brillants, dès l'instant que la plaine reste déserte, le meilleur des chiens est aussi le plus malheureux.

Le tour de Douky arrive et le juge lui propose un colza, une grande parcelle de 8O ha ! Qu'importe, Douky a soif de chasse et l'immensité de la plaine ne le rebute pas. Les lacets s'enchainent et le chien ne baisse pas de pied. Loin d'être mécanisée, la quête est intelligente avec des décrochés et des contrôles lorsque la situation l'exige. Plusieurs fois, on y croît mais devant ça piète d'autant plus vite que le biotope le permet facilement.

Mais la hargne de Douky, que rien ne semble pouvoir détourner de son but finit par payer et l'oiseau finit par se faire coincer le bec ! Une poule décolle, Colette tire et Douky la regarde sagement s'éloigner. Mission accomplie, Colette raccroche et peut d'autant plus souffler que le temps est terminé !

Le soir aux résultats, les classements sont d'autant plus précieux qu'ils sont rares et pour Douky, c'est un CACT qui fait la joie et la fierté de ses maîtres. 

Le lendemain, toujours sur ce concours de la Ville aux Clercs, il a d'ailleurs failli récidivé. Cette fois, le parcours l'emmene au bois, mais le chien a la même volonté et la même passion. il bondit au-dessus des arbres couchés, explore les ronciers, mais là-aussi le gibier se fait rare. Pourtant, le juge le garde, impressionné par la volonté et les efforts qu'il met en oeuvre pour parvenr à ses fins. La fin arrive avec un arrêt sur un coq dans un endroit particulièrement sale. Colette monte servir le chien et l'oiseau peine à s'extraire des fourrés. Le coup de feu un peu rapide de Colette, au vu de la situation, n'arrange rien ! Ne voyant pas l'oiseau après le coup de feu, Douky bouge et lorsqu'il le voit en difficulté, il pense à un oiseau blessé ce qui le conforte dans le fait qu'il ne faut pas qu'il le perde. Déduction logique pour un chasseur mais erreur pour un field ! Bref, là-aussi, le juge était désespéré de voir son CACT redescendre au 3ème TB ! 

Excellent début donc pour Douky, d'autant qu'il avait déjà brillé en fin de semaine dernière, à Lancôme avec un grand parcours qui pouvait là-aussi ... mais encore eut-il fallu que sa conductrice soit moins spectatrice et davantage actrice pour raccrocher son chien après le coup de feu. Voilà comment on apprend aussi de concours en concours à s'améliorer.

En tout cas bravo Colette, continue, tu es sur la bonne voie et ton chien est entre de bonnes mains. Nul doute que vous allez vivre de nouvelles aventures palpitantes à travers de nouveau championnat qui s'ouvre à vous.

A méditer...