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BUVEURS

D'AIR

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Andalousie : Indy s'affirme, Hugo Boss brillant,...
samedi, 31 janvier 2015

Andalousie : Indy s'affirme, Hugo Boss brillant,...

Photo : Indy a réalisé une grosse progression...



Les jours se suivent en Andalousie au rythme des entrainements et des averses, mais les terrains sont magnifiques et les oiseaux très nombreux, ce qui favorise les rencontres.

Hugo Boss est certainement le continental qui a réalisé la plus grosse progression. Le chien a pris de l'ambition et de la maturité au fil des sorties et du coup beaucoup de points.

Issan se laisse moins distraire par les petits oiseaux ; il a pris ses premiers points remontés ce qui le conforte dans la technique ; Comme, il réussit, l'assurance grandit et il prend du rythme. Bref, l'enchainement normal pour un jeune chien qui va bien !

Indy est devenu une grande fille.  Ce séjour l'a fait grandir et comprendre bien des choses sur le gibier naturel ! Comme l'assurance vient, la chienne est beaucoup plus concentrée dans la recherche des points et elle est très tendue dans ses actions.

Ienna progresse aussi, même si elle montre encore un peu d'énervement sur les petits oiseaux. Mais elle est plus concentrée et réalise de jolis points, ce qui confirme que la chienne a désormais l'envie de trouver, malgré quelques mises à l'envol. Autre point très positif, sa quête est brillante.

Hier, Manu a entraîné avec Guillaume Lambel et Benoît son ami, deux garçons très sympathiques et passionnés, qui conduisent  des setters très chasseurs dont un jeune, Isaac, qui m'a beaucoup plus.


Espagne GQ 2015
vendredi, 30 janvier 2015

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Andalousie : Derrière les "grande quête"...
mercredi, 28 janvier 2015

Andalousie : Derrière les

Photo : En quête de chasse couple, c'est Romain Bounaudet qui présentera Herdonne.

 

Après les britanniques et les jeunes continentaux, voici un petit tour d'horizon du côté de la grande quête.

Préparer des chiens de quête de chasse dans les conditions qu'on connait est déjà difficile, mais s'enfoncer jusqu'au mollet dans des terres détrempées en courant derrière les chiens de grande quête, est encore bien plus compliqué ! Bref, la condition physique doit être irréprochable car c'est très dur physiquement !

Les chiens sont aussi mis à rude épreuve mais ils montrent qu'ils sont aussi des athlètes de haut niveau.

 

Démon et Dylan, les "anciens" de la discipline sont toujours présents et Manu se réjouit à chacune de leur sortie : que du bonheur de voir ses deux amis donner tout ce qu'ils peuvent pour lui faire plaisir. 

 

Four Roses revient en forme et retrouve les automatismes car avec son papa elle était un peu libre... mais les choses rentrent dans l'ordre. Tout en finesse, bien sûr, car il faut savoir gérer cette irlandaise aux moyens hors du commun pour la race.

 

Gun s'avère bien plus gérable que l'an passé. Il est désormais moins sensible de nez et a pris de la maturité. Le chien affiche toujours beaucoup d'ambitions mais il est plus au contact avec Manu. Ce dernier n'est cependant pas dûte et reste très vigilant mais Gun reste avant tout un trialer !

 

Gucci, gros preneur de points, est plus à l'aise dans sa quête et beaucoup mieux dans ses trajectoires.

 

Gillespie est également brillant. Il remonte bien les oiseaux et même parfois trop..., mais d'une façon générale se montre plus concentré. Il a par ailleurs cette volonté de toujours vouloir faire plaisir à Manu.

 

Lucci, la petite canaille de ce groupe, continue de progresser. Le jeune chien est toujours aussi brillant dans la prise de points et affiche beaucoup de présence sur le terrain. Il lui reste à perfectionner le patron.

 

Enfin, en quête de chasse couple, Gaïac est  beaucoup mieux que l'an passé. Il a gagné en maturité et semble beaucoup plus en confiance. Du coup, comme il se laisse moins dominé par sa grande sensibilité de nez et exécute de jolies prestations.

Il sera présenté en Espagne par Romain Bounaudet, un jeune très motivé et plein d'espoir, que Manu a eu l'occasion de voir travailler avec ses jeunes setters des Belles du Causse. Manu lui fait confiance car c'est un garçon réfléchi et très professionnel. Il présentera également Herdonne et Hindy.

Quand à Faël et Fender, ils vont retrouver pour les concours, Jose Luis Sand, qui les connait bien.


Continentaux, tout le monde s'affirme !
dimanche, 25 janvier 2015

Continentaux, tout le monde s'affirme !

Photo : Indy, la jeune braque allemande est encore immature mais elle prend du terrain et commence à arrêter les oiseaux !

 

Si les continentaux sont moins nombreux que les britanniques, ils ne sont pas moins valeureux, à commencer par les "I" qui montrent une belle soif d'apprendre !

 

Le manque de végétation et les oiseaux fuyants ont un peu dérouté nos jeunes au départ, mais chacun, avec sa technique ou son tempérament, se débrouille pour résoudre les problèmes et de sortie en sortie, la réussite dans la prise de points booste tout ce petit monde.

Petit récapitulatif. 

 

Indy était probalement la plus gamine du groupe au début, mais en prenant du terrain, et donc en multipliant les rencontres, elle s'est passionnée et commence à bien arrêter les oiseaux. La sagesse n'est pas complètement acquise, et la chienne n'est pas toujours pleinement concentrée mais l'évolution va dans le bon sens.

 

Idem pour nos deux braques saint Germain, qui sont devenus trialer en quelques concours à l'automne dernier. Ils se laissent encore parfois distraire par les petits oiseaux, mais à côté, ils montrent également un fort potentiel et réalisent de jolies choses.

 

 Issan est un chien avec de l'ambition et il prend des points à chaque sortie. Il est vaillant, courageux et obstiné dans la recherche pour trouver les oiseaux.

 

Ièna, sa soeur, est un peu plus gamine, mais elle est brillante lorsqu'elle se concentre. Encore quelques contrôles au sol, mais la chienne est chasseuse et commence à bien arrêter les oiseaux. Parfois, elle aime bien aussi les faire voler... mais c'est une chienne positive, qui va encore progresser.

 

Hugo Boss, qui a besoin d'être en confiance pour donner le meilleur de lui-même a réalisé de gros progrès par rapport à l'automne dernier. Le gibier naturel l'a complétement transformé et le chien s'est affirmé pour devenir brillant. Il prend désormais des risques et travaille bien les émanations, ce qui le conduit à verrouiller d'excellents points remontés. Le chien arrive à se griser encore.


Andalousie, les jeunes montrent de l'ambition...
samedi, 24 janvier 2015

Andalousie, les jeunes montrent de l'ambition...

Photo : Iggy Pop a retrouvé la manière, le style et il est pratiquement sage... Ouf, sauvé JF !

 

Même si les conditions ne sont pas excellentes, tous les chiens ont réussi à s'adapter. C'est même dans la difficulté qu'ils sont contraints de progresser plus vite et finalement, les situations compliquées les obligent à murir plus vite s'il veulent voir de plus près ces diables de rouges !

Petit tour d'horizon chez les jeunes britanniques aujourd'hui et demain, nous verrons les progrés des continentaux, qui sont tout aussi encourageants.

 

Les "I" étaient probablement les plus démunis car leur bagage est encore mince mais ils se débrouillent finalement très bien et au fil des jours, la multiplication des expériences leur apporte la confiance et développe la maitrise.

 

Idem, la  pointer femelle a tout de suite montré son grand tempérement de chasseuse ; presque trop d'ailleurs pour bien prendre le terrain comme il faut en concours, mais sous la conduite de Manu, qui la guide et l'encourage dans la bonne direction, elle s'émancipe à chaque sortie. Comme la chienne est par ailleurs une grosse preneuse de points, tout va bien. Il lui suffit de progresser en mode concours !

 

 

Iggy Pop (notre photo) a sûrement été celui qui a le plus surpris Manu lors des premières sorties et notre spécialiste du pointer n'en est pas encore revenu : un vrai springer se croyant en battue ... mais comment a chassé son maitre ? Il a donc fallu lui rappeller qu'il était d'abord un chien d'arrêt et qu'on se s'éclatait pas sans y mettre la façon et les régles Smile  Tout est maintenant rentré dans l'ordre et depuis trois jours, le jeune pointer assure de jolis points et la sagesse à l'envol n'est pas si mauvaise, compte de la saison de chasse "open" qu'il s'est offert.

La quête a encore besoin d'être réglée, mais l'entrainement sert aussi à ça.

 

Ivoire, la setter anglais, est brillante, mais, elle aussi, a besoin d'être conduite dans la quête. Point fort, la chienne est toujours à l'écoute et prend de jolis points ; il faut cependant encore travailler la sagesse à distance.

 

Ixia, la setter irlandaise est probablement la gamine de cette équipe de "I". Beaucoup de tempérament mais encore immature et brouillonne sur les émanations, mais au fil des sorties, elle progresse et commence à bien arrêter. 

 

Ioda, pointer mâle,  s'est montré déjà très mature. C'est un preneur de points qui a bien assimilé la sagesse et le patron. Il montre aussi une belle prise de terrain mais doit encore digérer le dressage. Point fort, c'est un pointer très positif. 

 

Igrec, pointer mâle, est arrivé en Andalousie dans l'esprit de la quête de chasse et en deux sorties à Tôlede, le chien a complètement explosé.

Beaucoup d'ambition et de classe dans le galop. Le chien est bien sur les oiseaux ; il a compris le patron ; seule  la sagesse à grande distance a encore besoin d'être travaillée.

 

Irun, le guerrier de Mme Bovet a montré  une grosse entreprise. C'est très, très chasseur  et la passion le fait parfois oublier son conducteur. Preneur de points, il est sage dans l'ensemble. Le patron est aussi correct.

 

 

Si les "I" se montrent brillants, les "H" doivent redoubler d'efforts pour rester à leur place de leader devant les jeunots !

 

Herdonne s'y emploit. La pointer invente les oiseaux ! Elle montre un très grand sens de la chasse. Au niveau dressage c'est correct, mais Manu la surveille quand même comme le lait sur le feu !  Cool

La chienne a bien assimilé le couple et à envie de dominer. 

 

Hindy, qu'on avait vue à l'automne en constante progression est brillante : beaucoup de classe mais elle a déclenché ses chaleurs. La chienne a bien enregistré le patron et la sagesse. Elle assure une belle prise de terrain, et capte l'attention par le calme et la présence qu'elle affirme sur le terrain. 

 

Enfin, les "anciens", comme Fender et Faël jouent la routine.

Fender est un chien très sérieux, qui montre beaucoup de moyens et reste dans le coup en toutes circonstances. On voit qu'il est heureux d'être là et il le prouve en prenant plusieurs points à chaque parcours. 

 

Faël a bien mûri. Il affiche désormais beaucoup d'ambition, prend les points avec violence. Un chien sérieux avec lequel il faudra compter.


Andalousie : tous les chiens ont pris des points !
vendredi, 23 janvier 2015

Andalousie : tous les chiens ont pris des points !

Photo : Pauline et Hugo Boss sur l'un des terrains détrempés de Guerra !

 

 

Que d'eau ! Ah, quand ça tombe en Andalousie, ça tombe bien ... et tout disparait sous les rivières qui se créent spontanément. C'est ainsi que les routes deviennent de véritables cours d'eau ! Et quand ça s'arrête, ce n'est pas fini pour autant, car avec  l'importance de la pluviométrie, les terrains sont gorgés d'eau, saturés et n'en peuvent plus.

 

Bref, les terrains sont toujours aussi détrempés et il faut s'accrocher à ses bottes à chaque pas car comme on s'enfonce jusqu'au mollet, la difficulté est de resortir le pied... en gardant toujours la botte ! A ce rythme-là, Manu s'interroge s'il ne va pas plutôt s'inscrire en rentrant pour le marathon des sables.

 

Rassurez-vous, on l'a dissuadé, il y a encore trop de paramètres qui différent à commencer par le soleil ! Mais bon de ce côté-là, ça devrait aussi s'améliorer, dixit la grenouille "espagnole" des dresseurs français, notre ami "DD", alias André Fusiliier.

 

Sinon, toute la plaine appartient pour l'instant à Manu, car Georgio Baldoni, qui devait entrainer également à Guerra, est victime d'un ennui mécanique : moteur cassé.

 

Les conditions particulières, notamment le manque de végétation, ont conduit les chiens à s'adapter et, surtout pour les plus jeunes, à s'enhardir et oser.

De sortie en sortie, les remontées deviennent peu à peu plus sûres, plus autoritaires, les chiens gagnent en assurance et ils parviennent à prendre des points. Nul doute que ces précieux points vont les aider à progresser encore.

 

A ce jour tous les chiens ont pris des points.

 

Il reste à espérer qu'il fasse un temps plus clément pour que les blés poussent. Cela peut aller très vite et en quelques jours le tapis vert peut devenir beaucoup plus accueillant pour les oiseaux. C'est maintenant le souhait de tous ceux qui entrainent dans cette partie de l'Andalousie.


Andalousie : végétation inexistante et trombes d'eau !
dimanche, 18 janvier 2015

Andalousie : végétation inexistante et trombes d'eau !

Légende photo : Heu,... s'il vous plait, où se trouve exatement la route ?

 

La trêve des confiseurs étant achevée, le travail a repris et toute l'équipe a pris la direction de l'Andalousie pour l'entrainement de printemps. Arrivée en début de semaine à Tolède, l'équipe des Buveurs d'Air y a fait une halte de quelques jours pour assurer la transition avant l'étape finale.

Les blés étaient déjà très hauts, car dans cette région, la saison est plutôt en avance. L'arrivée à Jerez de la Frontera n'en a été que plus saisissante car les conditions sont toutes autres en Andalousie.

Les blés ont été semés beaucoup plus tardivement en raison des  pluies incessantes qui sont tombées tout l'automne. Les semis, réalisés il y a tout juste un mois, sont donc à peine sortis de terre car après le mauvais temps, la région a connu une période de sécheresse.

Et pour tout arranger, maintenant, il pleut de nouveau ! Et quand il pleut en Andalousie, il vaut mieux être bien à l'abri qu'au milieu de la plaine ! D'ailleurs, on comprend vite l'intensité des précipitations en ragardant la taille des arroyos, ces grands fossés gigantesques, chargés de drainer les trombes d'eau !

Bref, les conditions sont compliquées pour tout le monde et notamment pour les jeunes chiens. Il y a bien des oiseaux partout, mais la végétation étant inexistante, les rouges se cachent dans les bordures des arroyos ; quand on les voit en plaine, ils courrent comme des forcenés et poussent les chiens à la faute.

Tout le monde espère donc rapidement que le soleil va revenir en force pour que la douceur s'installe et fasse pousser rapidement les blés.


Surprenante bécasse en Baie d'Authie...
dimanche, 11 janvier 2015

Surprenante bécasse en Baie d'Authie...

Ma bécasse en Baie d’Authie

 

Chasseur passionné, je suis amateur de braque allemand depuis près de 30 ans. Alors jeune chasseur, j’accrochais un poster de Bill de Langeron au-dessus de mon lit comme l’aurait fait un adolescent avec les Rolling Stones ! Depuis, le temps est passé et les braques allemands sont restés, du premier sans papier, Gustave, jusqu’à son célèbre petit-fils Nestor qui me fit gagner les galons de Monsieur Chien auprès de mes amis chasseurs.

 

Vint alors une nouvelle époque où se réveilla en moi le souvenir des lectures assidues des magazines rapportant les exploits des Bill, Brack et Bastille et l’envie de combiner chasse et field. Pendant 2 à 3 ans j’appris par cœur toute la généalogie française du braque allemand. J’identifiai alors quelques élevages réputés correspondant à mes nouvelles ambitions, dont celui de Jean-Gilbert Bonhomme, celui du team Vessella ou celui d’Henri Loyer, entre autres…

 

Le destin, marqué par l’oubli ou le manque de temps pour l’envoi d’une lettre de motivation qui me semblait alors hors d’âge, m’amena loin de chez moi chez Dominique Vessella. Il se passa encore 12 à 18 mois d’attente pour la portée convoitée et je pus enfin acquérir le premier chien d’une nouvelle vie cynégétique, Dom Pérignon des Granges de la Dombes.

C’est l’un des regrets de ma vie de chasseur, il disparut trop tôt alors qu’il promettait à mes yeux d’être le meilleur…

 

Ne m’arrêtant pas en si mauvais chemin, j’attendis une nouvelle année, marquée par ce deuil canin et l’envie de retrouver le clone de Dom P. Malheureusement la même portée n’offrit pas assez de chiots ! Je dus alors me résoudre à chercher tous azimuts pour oublier cet échec.

 

Monsieur Loyer m’indiqua alors un reste de portée d’une saillie d’Arthus chez un particulier (affixe du Coteau de Saveton). Il restait 2 chiots de trois mois invendus. Sans grande conviction je pris l’un des deux et faillis même faire demi-tour sur l’autoroute, tant ma déception était amère de ne pas avoir le prestige d’un Becray, d’un Dombes, d’un Morandes ou d’un Pied du Mont...

C’est comme ça qu’arriva Epson dans notre maison, entre regret, inquiétude et maigre espoir…

 

Chassant plus de 60 jours par an et convaincu qu’un chien dit « polyvalent » doit chasser le lapin, la bécasse et être un parfait retriever à l’anglaise, j’éduquai ce chien avec beaucoup d’exigence pour combler ce qui me semblait être un handicap de « naissance ». Heureusement ce fut une très grande saison de bécasse et il prit avant la fin de ses 10 mois plusieurs dizaines de points, ce qui le rendit prometteur à mes yeux, et acquit une sagesse parfaite au poste de battue en Sologne.

 

Initié aux field trials par un ami et ancien éminent dresseur, Joseph Maerten, je compris rapidement qu’on ne pouvait pas tout faire compte tenu du niveau d’exigence des concours et qu’il me fallait changer mon fusil d’épaule pour réussir ce que je souhaitais entreprendre. J’atterrissais donc chez Emmanuel Bourgeois dont j’appréciais depuis longtemps la finesse et l’élégance « anglaise » dans ce milieu de « coqs de combat ». Après un essai de dressage, banco, Epson était retenu dans le camion des Buveurs d’air malgré les réticences de Manu lorsque je lui racontais mes chasses aux lapins et mes battues de canards en Sologne !

 

Sous la conduite d’Hadrien Boitheauville, Epson se révéla costaud, très costaud, il enchaîna en deux saisons 3 CACIT et une dizaine de CACT en printemps, été et automne, devint champion, se classa 7ème du classement national « travail » pour finir par une très prestigieuse sélection en équipe de France au championnat du monde de printemps qui se déroula en Serbie en 2013.

Hélas l’appel du safran conduisit notre surfeur hawaïen des Buveurs d’air sous d’autres cieux, mettant ainsi un frein à la carrière prometteuse d’Epson puisque je ne voulais pas le changer de maison.

 

Depuis, et en attendant la relève, j’ai découvert le plaisir de promouvoir ses qualités de reproducteur et je remercie Bruno Ledanois de lui avoir fait confiance avec ses chiennes. J’attends avec fébrilité les premiers résultats des Ioki, Jasko, Jipsy et Jade du Brumanois.

 

Les field trials me firent rencontrer des gens passionnés, parmi lesquels A.Fusillier, R.Garcia, B. Chauveau ou P.Teulières, « la toute dévouée Catherine des Buveurs d’air » et le « Jean-Gilbert Bonhomme » que je rencontrai enfin…

Alors qu’avec mes amis Eric et Arnaud nous entretenons l’un des marais de chasse très réputé de Rue, j’étais allé chercher un braque allemand ailleurs que chez lui ! Imaginez la scène… sur le coup je n’en menais pas large et fis œuvre de diplomatie et d’humilité avec ce personnage mythique du club.

Très sport, il finit par me dire : « Epson est un sacré chien avec un mental d’acier et peut-être n’en auriez-vous pas eu un aussi fort chez moi à ce moment-là. »

Cette remarque élégante me fit l’inviter à la chasse et me donna l’occasion de le fréquenter amicalement. Quel personnage attachant et passionné, parfois à l’excès…S’il peut parfois en exaspérer certains, souvenez-vous-en et ne l’oubliez pas… Il nous manquera assurément et il marquera l’histoire de notre braque allemand français. Grâce à lui, j’en ai appris beaucoup sur le monde cynophile tout en restant à l’écart du tumulte parfois regrettable de nos institutions.

 

En Baie d’Authie ou dans son fief à Rue, j’ai la chance d’organiser des matchs setter/braque, ce sont des régals et permettez-moi de vous en raconter un de la saison dernière avec, côté braques, Epson et la très belle Darling de la Porte de Becray, au milieu d’un paysage de rêve et où il est difficile de s’adapter aux terrains très variés, marais, dunes, épines et pinède…

Quelques encablures d’échauffement et le 1er point d’Epson est au rendez-vous, malheureusement la bécasse ne part pas du bon côté du buisson et je ne peux pas la tirer, à son tour Jean-Gilbert perd le son de la cloche de sa Darling et dans son style inimitable… « Elle est où ma chienne… ? » Trop tard, la bécasse lui décoiffe le chapeau et le salue bien bas. Puis, dans un paysage sublime de bord de mer, Epson réalise un festival de perdreaux rouges dans des oyats et argousiers inextricables et enquille les points. Les dunes montent et descendent et épuisent rapidement les soldats à deux pattes entre vent et pluie.

 

Epson et Darling sont en très grande forme, Darling qui, ne connaissant pas forcément le terrain, se débrouille très bien et fait le job. Les bécasses ne sont pas vraiment au rendez-vous, heureusement quelques points pris sur faisans naturels agrémentent notre matinée et maintiennent l’adrénaline.

 

A l’écart de mes chers settermen Eric et Arnaud, Epson prend du terrain, beaucoup de terrain et chevauche allègrement les dunes sans se soucier de ma fatigue. Entre deux sommets de dune je l’aperçois soudain à l’arrêt en haut de l’une d’elles, à plus de 150 mètres…Atteint d’une « humide » mollesse d’avant déjeuner, je l’imagine une fois de plus à l’arrêt sur une de ces satanées poules faisanes…

 

C’est alors que je le vois se retourner une première fois, puis une deuxième fois pensant que je ne l’avais pas vu et enfin une troisième fois dans une langueur automnale, se demandant certainement pourquoi je feignais de l’ignorer ! Plus qu’un appel, c’était une supplication qui ignorait toutes mes fausses bonnes excuses et réclamait de me voir rappliquer dare-dare…

 

Rassemblant l’énergie qui me restait et ne pouvant rester insensible à cette scène qui me restera gravée à jamais, je dévalai et remontais les pentes sableuses pour arriver essoufflé à son côté. Quelques instants de répit, petite tape sur les fesses et dame bécasse jaillit d’un petit troène en montant droit vers le ciel sous le regard de mon fidèle compagnon… Et pan et pan.., je vis la bécasse continuer son chemin comme si de rien n’était, me laissant quelques secondes rageur et déçu pour mon chien ! Puis, la suivant du regard au loin alors qu’Epson était déjà reparti à l’assaut de la dune suivante, je la vis vriller sur elle-même en limite de la baie ! Fixant un point précis, je repartis dans un nouvel effort, tout en rameutant mon Epson sur la zone de recherche. Au bout de quelques minutes, ouf ! Je le vis revenir fièrement avec notre bel oiseau, ce qui me permit une fois de plus, grâce à lui, de ne pas revenir bredouille !

 

Les maisons se devinaient déjà et la fin de notre journée s’annonçait avec cette seule prise, quand soudain Epson remonta une émanation et prit l’arrêt ferme à quelques dizaines de mètres des maisons. J’appelai Jean-Gilbert pour essayer, courtoisement, de faire tirer mon invité. C’est alors qu’Epson quitta franchement son arrêt de façon assez inhabituelle pour reprendre sa quête. Notre belle Darling arriva sur ses talons et prit l’arrêt à quelques mètres de l’endroit qu’Epson avait indiqué. Jean-Gilbert admirait béatement sa chienne et pipelettait comme à son habitude… « Elle est pas belle ma chienne ? ». Aucun de nous ne prit garde à ce qui pouvait arriver et j’imaginais d’ailleurs, en toute sincérité, une pose vide… lorsque tout à coup arriva ce qui ne devait pas arriver, une sorcière des bois s’envola dans un flap flap caractéristique, nous laissant pantois, lui de n’avoir pas tiré pour récompenser sa chienne et moi de n’avoir pas, par excès de confiance, incité mon invité à mieux se placer !

 

Revenant à la voiture et repensant toute l’après-midi à cette diablesse « manquée » et à ce « raté » assez inhabituel de mon champion, je sus enfin tirer la conclusion de cette histoire amusante.

Mon Epson, ayant compris que miss Darling lui avait été promise pour le printemps suivant, avait souhaité dans un geste d’élégance et de courtoisie digne d’un seigneur britannique, lui faire cette offrande. Sans doute espérait-il ainsi la séduire définitivement et lui démontrer que la modestie de son affixe ne le privait pas d’un panache que l’on pourrait croire réservé aux grandes écuries ! 6 mois après le mariage, il ne reste plus qu’au jeune Jonas de la porte de Bécray à ne pas mettre en défaut la réputation de son savant docteur génétique !

 

Jean-Jacques Martel

 

Photo : Epson et Jean-Jacques Martel


Hastro, un régal à la chasse...
vendredi, 09 janvier 2015

Hastro, un régal à la chasse...

La meilleure publicité pour le pointer, c'est celle que les chasseurs lui font !

En tout cas, ce n'est pas M. Despra qui dira le contraire. Il ne tarit pas d'éloges sur Hastro des Buveurs d'Air, qui l'accompagne dans toutes ses chasses sur perdrix et bécasse.


Les filles des Buveurs d'Air courent les Bois à la recherche de Scolopax
dimanche, 04 janvier 2015

Les filles des Buveurs d'Air courent les Bois à la recherche de Scolopax

Photo : Alva et Janis partageant la même bécasse !



Cette année, grâce à Emmanuel que je tiens à remercier, j'ai l'immense plaisir de "piloter" au bois un tandem de jeunes protégées des Buveurs d'Air.
Franchanna's Alva (19 mois) a récemment été rejointe par Janis du Pied de la Roche (11 mois) pour compléter mon binôme et découpler dans les forêts de la région Centre.

Croyez-moi, des bécasses, il y en a... et faites leur confiance pour les trouver.


Moi qui, des années durant, avais eu le plaisir de conduire de superbes braques allemands unicolores, je peux vous garantir que le spectacle et les émotions qui me sont aujourd'hui proposés ne font que décupler mon plaisir.


Ardeur, vitalité, envergure, prise d'initiative, toutes ces nombreuses qualités dont j'avais si longtemps entendu parler : j'ai le plaisir de les voir s'exprimer sous mes yeux à chaque sortie, la souplesse du caractère en plus !


Alors, oui, il faut être patient pour permettre à cette jeunesse d'apprivoiser petit à petit son nouvel environnement de recherches. Oui, il faut des efforts et un peu de temps pour développer le mental et la patience nécessaire pour retrouver un oiseau mal tiré : mais quelle récompense que de les retrouver toutes les deux au "patron", prêtes à partager le même oiseau.


Les pointers au bois : ça gagne... à être connu tout d'abord, à être reconnu évidemment... et pas qu'à la Clochette d'Or !


                                                                                                                                                      L. P

 

Une coquille s'est glissée dans le texte à propos d'Alva. Elle est bien née sous l'affixe de Franchanna's. Avec tous nos excuses.


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